Encore une soirée de haute tenue avec les talents en musique d’un quatuor de clarinettes et les talents en arts visuels de notre invité le peintre Lionel Balard
Les Clartones, ou quatre clarinettes de taille croissante, dans un concert qui en vaut deux… l’un entièrement en musique classique, et un second dans lequel se côtoient tous les genres jazz, pop, musiques de film, et autres morceaux classiques.
La première partie nous entraîne dans un voyage à travers les époques, depuis des extraits de la Flûte enchantée (Mozart), un Impromptu de Schubert, jusqu’à Schostakovich et Bella Bartock.
La seconde nous offre de belles surprises, avec entre autres, un brillant Summertime (Gershwin), la douceur mélancolique des Choses de la vie (Philippe Sarde, film de Claude Sautet), l’air du Choeur des chasseurs (Weber), une tonitruante Marche de Radetzki (Strauss)…
Les Clartones assurent aussi le spectacle en jouant avec des clarinettes démontées, et avec d’autres instruments dont ils ont le secret.
Frédéric Germot, Stéphane Boyer, Philippe Murat, Jean-François De Groote.
Ces professeurs de musique là vont faire des émules, c’est certain.
Le public a aimé ce mélange de belle musique et d’humour.
Dans une courte conférence, Lionel Balard, peintre, sculpteur, graveur, et professeur d’arts visuels raconte son parcours artistique et présente les oeuvres qu’il nous fait l’amitié d’accrocher au Mulet Blanc, le temps de cette soirée.
Les travaux actuels de Lionel sont marqués par deux principes forts :
-la double image : l’une d’elle renvoie à son histoire personnelle, sa mémoire, l’autre à l’actualité, qui est souvent faite de scènes dures comme des scènes de guerre ;
-la transparence, qui lui fait utiliser la résine comme matériau permettant en particulier la superposition des images et l’inclusion des objets .
Il ne s’agit alors plus d’un simple tableau peint, mais d’un « objet pictural » en trois dimensions dont l’épaisseur peut être parfois importante.
Le peintre, expressionniste à ses débuts, a progressivement dissolu les paysages, les natures mortes ; les personnages se sont liquéfiés, au profit des objets eux-mêmes fabriqués dans la matière brute, et soit laissés comme sculptures à l’air libre, soit figés dans la résine transparente.
Les bibelots et les citrons, confie Lionel, appartiennent à l’environnement de son enfance et constituent une source inépuisable de son inspiration.
-> A retenir : Lionel Balard prépare une exposition de grande ampleur qui ouvrira vers le 15 novembre à l’Institution St Alyre, dans le cadre du projet Enfance, Violence, Exil de l’Université Blaise Pascal.